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ï»żLesavancĂ©es technologiques (machine learning, analyse sĂ©mantique, contextuelle) profitent aussi bien aux pirates qui perfectionnent leurs techniques quâaux mesures de dĂ©fense permettant de dĂ©tecter les menaces. Les fake news, tout comme les spams ou les hoaxs ont un caractĂšre illĂ©gitime. Les catĂ©goriser permettrait de les dĂ©tecter
Facebook, Twitter ou Instagram ont conquis 40% de la population mondiale. Caisses de rĂ©sonnance pour les informations bidon, comment les rĂ©seaux sociaux influencent-ils les opinions et le dĂ©bat dĂ©mocratique? DĂ©cryptage dans 30 octobre 1938, Orson Welles annonçait sur les ondes de CBS l'invasion des Etats-Unis par des Martiens. Faux tĂ©moignages, faux flashes d'information, la "Guerre des mondes" semait une formidable panique auprĂšs d'un million d' gĂ©nial canular imaginĂ© par un gĂ©nie, mais ce n'Ă©tait qu'un dĂ©but. Il y aura par la suite le faux charnier de Timisoara lors de la rĂ©volution roumaine en 1989 ou les prĂ©tendus laboratoires chimiques de Saddam Hussein pour justifier l'intervention amĂ©ricaine en Irak en l'avĂšnement des rĂ©seaux sociaux, la diffusion des fake news s'accĂ©lĂšre Ă une vitesse JĂ©rĂŽme Duberry, enseignant et chercheur auprĂšs du Global Studies Institute de lâUniversitĂ© de GenĂšve, les principaux responsables de cette propagation ne sont pas des bot, ces logiciels qui relaient automatiquement les informations, mais les ĂȘtres humains eux-mĂȘmes. "Les utilisateurs sont attirĂ©s par les informations qui vont dans le sens de leurs pensĂ©es et les partagent sans les vĂ©rifier. Ainsi, les rĂ©seaux sociaux soutiennent les dĂ©bats extrĂȘmes, Ă©motionnels et sensationnels". Ce n'est pas l'essence d'une dĂ©mocratie que d'ĂȘtre seulement confrontĂ© aux opinions qu'on a dĂ©jĂ . "Les algorithmes qui rĂ©gissent le fonctionnement des rĂ©seaux font en sorte d'enfermer les utilisateurs dans des bulles", relĂšve Julia JĂ€ckle dans un travail de recherche rĂ©alisĂ© Ă l'IHEID. Et d'ajouter "Ce que je vois sur mon mur Facebook est complĂštement diffĂ©rent de ce que mon voisin voit. Chaque individu voit uniquement les choses que Facebook sĂ©lectionne pour me plaire et rĂ©affirmer mes opinions. Ce n'est pas l'essence d'une dĂ©mocratie que d'ĂȘtre seulement confrontĂ© aux opinions qu'on a dĂ©jĂ ."Un outil politiqueJĂ©rĂŽme Duberry rappelle que les rĂ©seaux sociaux reprĂ©sentent dĂ©sormais "un nouvel intermĂ©diaire" entre les citoyens et les leaders politiques. DerriĂšre Donald Trump et ses 55 millions de "followers" toutes plateformes confondues, au BrĂ©sil, le nouveau prĂ©sident Jair Bolsonaro en possĂ©dait 20 millions lors de sa campagne victorieuse."Jair Bolsonaro est l'exemple parfait de l'utilisation des rĂ©seaux sociaux pour gagner une Ă©lection, explique le chercheur. Il possĂšde une Ă©quipe de communication digitale. Durant la campagne, celle-ci crĂ©ait chaque jour du contenu qui Ă©tait partagĂ© sur plusieurs milliers de groupes Whatsapp. Des informations non-vĂ©rifiĂ©es ou fausses qui Ă©taient relayĂ©es par les citoyens".RĂ©gulation insuffisanteComment rĂ©guler ces nouvelles plateformes de communication? "C'est trĂšs compliquĂ©", insiste JĂ©rĂŽme Duberry pour qui les exemples demeurent embryonnaires. En Allemagne, une loi oblige les rĂ©seaux sociaux Ă enlever les contenus problĂ©matiques sous 24 heures. La France planche elle sur une loi sur les fausses informations alors qu'en Italie, il est possible de dĂ©noncer une fake news sur le site de la police. Il est quand mĂȘme ennuyant de devoir demander Ă des entreprises privĂ©es basĂ©es aux Etats-Unis de dĂ©cider ce qui est vrai ou faux. "Pour l'instant, on est au niveau national et on demande trĂšs souvent aux plateformes elles-mĂȘmes de s'auto-rĂ©guler", constate le spĂ©cialiste. "Il est quand mĂȘme ennuyant de devoir demander Ă des entreprises privĂ©es basĂ©es aux Etats-Unis de gĂ©rer leur propre contenu. Et donc de dĂ©cider ce qui est vrai ou faux. Il est trĂšs simple d'enlever une information discriminante au sens de la loi. Par contre, il est beaucoup plus compliquĂ© de le faire lorsqu'on parle d'opinion, d'humour ou de sarcasme".Eduquer le publicFace au dĂ©calage entre la connaissance rĂ©elle des utilisateurs et leur pratique des rĂ©seaux sociaux, JĂ©rĂŽme Duberry insiste sur l'importance de la formation dĂšs le plus jeune Ăąge."Il faut faire comprendre aux gens que l'information n'est pas neutre et que la pluralitĂ© d'opinions est en danger dans la dĂ©mocratie d'aujourd'hui. Pourquoi? Parce qu'on a trĂšs souvent accĂšs uniquement aux idĂ©es en accord avec les siennes", Gertsch et Marcel Mione . 279 23 794 166 166 296 369 640