Selonla dĂ©finition du dictionnaire Le Robert Micro, 1998, se dĂ©guiser est le fait de s’habiller pour ĂȘtre mĂ©connaissable. Se dĂ©guiser => se travestir. On trouve des traces de dĂ©guisement dĂ©jĂ  au temps des Grecs, des Romains et des Egyptiens. La fĂȘte la plus connue pour se dĂ©guiser est le carnaval. Celle-ci est trĂšs rĂ©pandue en Europe et en AmĂ©rique et c’est
COSTUME DE DERNIÈRE MINUTE LE COSTUME EMOJI C’est le costume de derniĂšre minute le plus simple Ă  rĂ©aliser soi-mĂȘme ! Pour ce faire, il suffit de monter un t-shirt jaune couleur emoji, une craie ou un crayon, ainsi qu’un marqueur noir voire rouge selon l’emoji choisi. Comment se dĂ©guiser pour Halloween sans dĂ©guisement ? image credit © Vous pouvez vous dĂ©guiser en bandit ! Avec un jean, des bottes en cuir, une chemise blanche et un bandana, vous pouvez devenir un pirate. Ceci pourrait vous intĂ©resser Comment Fabriquer un masque de carnaval. Ou mĂȘme en sushi avec un simple coussin ! Comment faire un dĂ©guisement d’Halloween ? Devenez le personnage du film qui vous a marquĂ© avec un masque Scream, imitant les jumeaux malĂ©fiques de The Shining ou encore Dracula avec des dents de vampire, du faux sang sur le visage et du maquillage blanc, en deux Ă©tapes trois mouvements vous vous dĂ©guiserez pour votre fĂȘte d’Halloween . Comment s’habiller sans rien acheter ? Voici quelques idĂ©es de costumes en carton plus ou moins faciles et rapides Ă  rĂ©aliser Plats divers oeuf au plat, tranche de bacon, tranche de pizza
 Bloc Tetris. CamĂ©ra de sĂ©curitĂ© Jouer aux cartes. Carte de base. Cartouche de jeu vidĂ©o. RĂ©servoir. Comment s’habiller pour Halloween quand on n’a rien ? Les dents de vampire en plastique sont indispensables. Pour un look encore plus terrifiant, ajoutez quelques gouttes de sang autour de votre bouche. Une autre idĂ©e qui demande trĂšs peu d’effort de votre part. Tout ce dont vous avez besoin est un vieux drap, des ciseaux, un marqueur noir et du maquillage pour les yeux au beurre noir. A dĂ©couvrir aussi Comment Fabriquer un costume de momie Comment Faire une Ă©charpe d’Harry Potter Comment Faire des oreilles de Mickey Comment S’habiller comme un hippie Comment Fabriquer un masque de ninja Comment se dĂ©guiser avec ses propres habits ? image credit © OĂč est le costume de Charlie pour se dĂ©guiser en Charlie, rien de plus simple, trouvez un t-shirt ou un pull Ă  rayures blanches et rouges dans votre penderie, trouvez un pantalon bleu et une canne et vous voilĂ  parĂ©e pour votre fĂȘte ! Alternativement, vous pouvez Ă©galement dessiner le bouclier de votre super-hĂ©ros prĂ©fĂ©rĂ© sur un t-shirt usĂ©. Sur le mĂȘme sujet Comment Faire un dĂ©guisement de majorette. Comment customiser une robe pour Halloween ? image credit © Il suffit de dĂ©chirer le bas de la piĂšce en chiffons, d’ajouter du faux sang et d’oser le maquillage de zombie effrayant ! Une idĂ©e simple et peu coĂ»teuse pour rĂ©utiliser votre ancien costume d’Halloween. Voir l'article Comment S’habiller pour l’Oktoberfest. Vous pouvez facilement l’utiliser pour toute la famille! Comment faire un costume de sorciĂšre ? Pour le costume, attachez simplement un Ă©lastique autour de votre taille sur des vĂȘtements noirs. Assurez-vous d’avoir suffisamment de tulle sur le dessus pour former une jupe de sorciĂšre. Avec une jupe noire, il suffit d’insĂ©rer quelques bandes de tulle Ă  la taille ! Avec un super maquillage, c’est parti pour la nuit des sorciĂšres ! Comment se grimer ? image credit © Le premier truc » efficace pour vous transformer en une personne diffĂ©rente est de changer complĂštement de coiffure. Voir l'article Comment Faire des masques d’Halloween. Si vous voulez passer inaperçu, bien sĂ»r, vous devriez choisir une coiffure plutĂŽt sobre une perruque rouge ou un Ă©cusson mohawk vert n’est peut-ĂȘtre pas le choix intelligent. Comment transformer une fille en garçon ? Pour une femme, la procĂ©dure consiste Ă  retirer l’utĂ©rus et les ovaires, ce qui empĂȘche le dĂ©veloppement d’un futur cancer dans ces organes, puis Ă  crĂ©er un pĂ©nis. Accompagnement psychologique. Tout au long de la pĂ©riode de changement de sexe, la personne transgenre doit ĂȘtre contrĂŽlĂ©e psychologiquement. Comment dĂ©guiser son bĂ©bĂ© ? image credit © Vous pouvez aussi recycler le pyjama bleu ou rose et mettre une charlotte sur votre tĂȘte qui sera la base du dĂ©guisement de bĂ©bĂ© et pourquoi pas ajouter un bavoir au cou. A voir aussi Comment Fabriquer un chapeau de sorcier. Si vous n’avez pas de bavoir, utilisez la feuille que vous avez coupĂ©e plus tĂŽt pour faire un faux bavoir. Comment habiller un enfant pour le carnaval ? Masques d’animaux Pour une bonne raison, il vous suffit de crĂ©er un beau masque pour reprĂ©senter la tĂȘte d’un lion, d’un hibou ou mĂȘme d’un panda, d’habiller votre enfant de la couleur appropriĂ©e et de se dĂ©guiser. Un petit tissu ou un pompon pour la queue, un drap pour les ailes
 Quel Ăąge a le dĂ©guisement ? Tous les enfants apprĂ©cient les costumes et profitent de chaque occasion pour enfiler un costume de super-hĂ©ros ou de fĂ©e. DĂšs l’ñge de deux ans, mais plus gĂ©nĂ©ralement vers l’ñge de trois ans, ils commencent Ă  avoir envie de se dĂ©guiser. Comment faire une araignĂ©e maquillage ? Comment se maquiller pour Halloween ? 2/ Maquillage Halloween utilise un maillage de grille Permet de crĂ©er des effets de texture sur la peau. Mettez vos chaussettes sur votre visage puis utilisez un gros pinceau pour toucher une ombre, un blush ou une poudre teintĂ©e. Voir l'article Comment Fabriquer un costume de Captain America. Retirez ensuite les bas avec prĂ©caution. Comment faire des enfants Ă  Halloween ? Ce thĂšme est devenu un incontournable du maquillage d’Halloween pour les adultes qui n’ont peur de rien. Pour commencer, appliquez du maquillage blanc sur tout le visage. Touchez les contours avec une Ă©ponge en crĂ©ant un jeu d’ombres, en utilisant diffĂ©rentes couleurs noir, vert et rouge.
Lescontes peuvent permettre de "mieux comprendre comment se tisse une relation entre des individus". Une bonne mĂ©thode pour comprendre le fonctionnement des pervers narcissiques. J'ai toujours Les contes peuvent permettre de "mieux comprendre comment se tisse une relation entre des individus". Une bonne mĂ©thode pour comprendre le fonctionnement des pervers narcissiques. iStockphoto J'ai toujours adorĂ© les contes", confie la psychanalyste Claire-Lucie Cziffra, qui Ă©voque un de ses premiers patients, "un jeune homme trĂšs simple, silencieux", et avec lequel elle a utilisĂ© justement cette forme de narration pour libĂ©rer sa parole. La thĂ©rapeute a donc choisi huit contes des frĂšres Grimm pour "illustrer" le thĂšme de son livre Les Relations perverses Ă©d. Eyrolles. >>> A lire aussi Comment reconnaĂźtre un pervers narcissique? "Les ouvrages dĂ©jĂ  parus sur la question, explique-t-elle, pointent tantĂŽt le manipulateur, tantĂŽt la victime, alors que le conte montre, lui, une structure, et surtout la façon dont celle-ci se met en place entre deux personnes." Lorsque L'Express lui a proposĂ© de revisiter ces fables Ă  la lumiĂšre de quelques cas mĂ©diatiques, Claire-Lucie Cziffra a acceptĂ©, mais a souhaitĂ© prĂ©ciser, en prĂ©ambule "Je ne pose pas un diagnostic et encore moins un jugement moral sur des personnes. NĂ©anmoins, je crois que les contes peuvent aider Ă  mieux comprendre comment se tisse une relation entre des individus." Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Jacques Anquetil vu au travers du Petit Chaperon rougeLe conte La maman du Petit Chaperon rouge lui demande de traverser la forĂȘt pour dĂ©poser galette et pot de beurre Ă  sa grand-mĂšre malade. En chemin, l'enfant croise le loup, qui arrive avant elle chez l'aĂŻeule, qu'il avale, se fait passer pour elle, puis dĂ©vore le Petit Chaperon rouge. Le dĂ©cryptage "Comme le loup, Jacques Anquetil, fameux coureur cycliste, veut possĂ©der toutes les femmes de son clan. AidĂ© dans sa jeunesse par un mĂ©decin, il "enlĂšve" littĂ©ralement la femme de celui-ci, Jeanine. Mais, voilĂ  Jeanine est stĂ©rile, et Jacques veut un enfant. Elle lui propose donc sa propre fille, Annie, comme gĂ©nitrice. De cette union naĂźtra Sophie. Et lorsque Annie, lassĂ©e de cette situation, quitte le domaine, Jacques, pour se venger sĂ©duit Ă©galement Dominique, l'Ă©pouse du fils de Jeanine ! Tout cela, Sophie le raconte dans son livre Pour l'amour de Jacques Grasset. Dans l'imaginaire populaire, le loup est le seul mĂ©chant du conte. Or, la mĂšre et la grand-mĂšre ont aussi une part de perversitĂ© psychologique la premiĂšre envoie sa fille vers le danger et la seconde veut la possĂ©der. On retrouve ce climat "incestuel" dans le "roman" de Jacques Anquetil, oĂč l'homme dicte sa loi la femme cĂšde au dĂ©sir tout-puissant du mari, lui offre sa propre fille et mĂȘme sa belle-fille. Et ce, au nom de la "libido exigeante" d'un homme prĂ©sentĂ© par Sophie comme un "sultan" avec "une favorite" et "une rĂ©gente aux pleins pouvoirs"". Claude François vu au travers de La Gardeuse d'oiesLe conte Une princesse part avec sa suivante se marier dans un pays lointain. Mais, en route, cette derniĂšre lui prend ses habits, et se fait passer pour elle en arrivant chez le roi. La fausse fiancĂ©e fait aussi tuer le cheval de la princesse et l'envoie garder des oies avec le petit Conrad, qui finit par se douter de la supercherie. Un jour, le roi convoque la vraie princesse et la somme de dire la vĂ©ritĂ©. Ce qu'elle fait, rĂ©cupĂ©rant ainsi ses habits et son statut. Le dĂ©cryptage "L'entourage de Claude François Ă©voque un manipulateur capable de colĂšres phĂ©nomĂ©nales et obsĂ©dĂ© par la volontĂ© de tout contrĂŽler - jusqu'Ă  Ă©plucher les factures d'essence des camions pendant les tournĂ©es, raconte Michel Drucker dans Le Parisien. Lorsque Dany, capitaine des Clodettes, confie dans une interview Ă  L'EvĂ©nement du jeudi "Il nous considĂ©rait comme sa basse-cour et nous insultait", comment ne pas penser Ă  La Gardeuse d'oies? D'ailleurs, comme la suivante qui fait tuer le cheval, il se comporte en dominateur sadique, obligeant un jour Sofia Kinkkonen, une danseuse, Ă  avorter -elle en fait le rĂ©cit dans Ma vie avec Claude François Ă©d. Pygmalion. Comme elle aussi, il prend ce qui appartient aux autres -leur vie, leur temps, leur succĂšs- et habille les Clodettes pour que son spectacle le valorise, lui. Tandis que la suivante prend la place de la princesse, Claude François s'approprie l'identitĂ© de ses danseuses en leur donnant un nom gĂ©nĂ©rique qui Ă©voque le sien et les dĂ©personnalise." Bertrand Cantat vu au travers de CricracLe conte Une princesse tombe dans une caverne oĂč le vieux Cricrac la menace de la tuer si elle ne devient pas sa servante, puis l'emprisonne tandis qu'il parcourt la montagne et revient chargĂ© d'or. L'affaire dure des annĂ©es, jusqu'Ă  ce qu'un jour elle refuse de lui ouvrir. Il passe alors par une lucarne. La princesse en profite pour le piĂ©ger, se libĂšre et retourne chez son pĂšre Ă©pouser son fiancĂ©. Le dĂ©cryptage "Cricrac est un prĂ©dateur qui rĂȘve de dominer sans Ă©tat d'Ăąme. Son credo "Tu fais ce que je dis ou tu meurs." A premiĂšre vue, le cas de Cantat diffĂšre, dans la mesure oĂč ses proches le dĂ©crivent comme un ĂȘtre gentil, serviable et s'occupant des enfants de sa compagne. Toutefois, il a beau donner une impression de faiblesse, si l'occasion se prĂ©sente, il prend le dessus - y compris de façon violente et incontrĂŽlĂ©e. Ainsi, lorsque la mĂšre de Marie Trintignant l'accuse, au cours du procĂšs, d'avoir voulu sa fille "pour lui tout seul, sans enfant, sans mari, sans mĂ©tier", cela me fait penser Ă  Cricrac il ne s'agit pas de dĂ©valoriser l'autre, comme le font certains pervers narcissiques, mais de le possĂ©der, quel qu'en soit le prix." Klaus Kinski vu au travers de Peau d'ĂąneLe conte Juste avant sa mort, la reine fait promettre au roi qu'il n'Ă©pousera qu'une femme aussi belle qu'elle. Celui-ci dĂ©cide alors de se marier avec sa fille, qui lui demande au prĂ©alable de sacrifier un Ăąne dont le crottin se transforme en or. Le roi accepte, mais elle prĂ©fĂšre endosser la peau de l'Ăąne, se dĂ©guiser en souillon et fuir dans la forĂȘt. Plus tard, elle revient au chĂąteau et le roi, qui ne la reconnaĂźt pas, tombe amoureux d'elle et l'Ă©pouse. Le dĂ©cryptage "Il y aurait tant Ă  dire sur Klaus Kinski, qui se dĂ©crit lui-mĂȘme en ange du mal, obsĂ©dĂ©, morbide et mĂ©crĂ©ant. Comme dans le conte, il se comporte dans sa famille en roi tout-puissant, jusqu'Ă  l'inceste, sans que personne s'y oppose. Ainsi, quand il demande Ă  Pola, sa fille de 9 ans, de mettre sa robe de communiante et qu'il l'emmĂšne dans un hĂŽtel, l'entourage se fait complice par son silence. Pis, son pĂšre lui explique que "tous les papas font ça avec leur fille", raconte Pola dans un ouvrage en allemand, Kindermund Ă©d. Insel. Quant Ă  la mĂšre, elle est dĂ©cĂ©dĂ©e dans le conte, et morte symboliquement dans la vie rĂ©elle, puisqu'elle n'est pas lĂ  pour aider sa fille." A lire Ă©galement Charlotte, victime d'un pervers narcissique "J'Ă©tais sa chose" Vincent Olivier Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine BuĂ©no*ChroniqueJean-Laurent Cassely
TaraGandhi Bhattacharjee : Il ne rĂ©pĂ©tait pas le mot « non-violence » Ă  tout-va, ne me faisait pas particuliĂšrement de leçons sur le sujet : il le mettait en action. Aujourd’hui, le concept de non-violence a tellement circulĂ© qu’il peut ĂȘtre dĂ©voyĂ©. Il ne s’agit pas simplement de s’empĂȘcher d’user de violence physique, mais aussi de se dĂ©barrasser de la peur, de la
"Tu as toujours rĂȘvĂ© de devenir un grand pirate ? T’aligner au rang des lĂ©gendes telles que Barbe Noire, Benjamin Hornigold, Charles Vane ou encore Jack Sparrow ? Tu dois tout d’abord apprendre Ă  parler comme eux. Comment ? Utilise les mĂȘmes vocabulaires, les mĂȘmes expressions qu’eux. Et plus encore, apprend leur maniĂšre d’agir ainsi que ses gestes et tu deviendras certainement un bon flibustier. Par le biais de cet article, nous allons t’aider Ă  apprendre le langage des plus grands pirates." COMMENT PARLER COMME UN VRAI PIRATE ? Il ne suffit pas d’utiliser les mĂȘmes mots pour devenir un pirate. Sauf si tu veux te contenter de les imiter. En effet, pour ĂȘtre un vrai pirate, tu devras user de la mĂȘme Ă©nergie dans la prononciation et les gestes des boucaniers quand ils communiquent. Il importe Ă©galement d’apporter quelques prĂ©cisions sur la langue authentique des pirates. Tout d’abord, les pirates ne disposaient pas de dictionnaire, d’archives ou encore de glossaire pour enregistrer les langages qu’ils crĂ©ent au court de leur pĂ©riple. En consĂ©quence, rien ne prouve qu’un pirate a créé des mots prĂ©cis pour dĂ©signer une chose concrĂšte. En fait, ces diverses expressions sont un mĂ©lange de langues maritimes l’anglais argotique et des inspirations narratives utilisĂ©es spĂ©cialement au cinĂ©ma. LA PRONONCIATION La piraterie a connu son Ăąge d’or entre 1660 et 1726. À cette Ă©poque, le mot pirate dĂ©signait des bandits sans foi ni loi et en plus du lot, des illettrĂ©s. Ils possĂ©daient leurs propres rĂšgles lexicales et phonĂ©tiques. En effet, la prononciation des pirates Ă©tait pour la plupart du temps, incomprĂ©hensible. Pour parler comme ces boucaniers Tu dois parler avec une voix de gorge. RĂ©duis un peu l’articulation des mots et parle tel un ivrogne. Tu peux par exemple t’entrainer en imitant le fameux Jack Sparrow et ses innombrables divagations. Élimine tous les Ăš, Ă© ou ĂȘ » dans tes phrases et remplace-les par es ». Par exemple, au lieu de dire MĂ©crĂ©ant, tu peux utiliser le mot MescrĂ©ant. Tu peux Ă©galement ponctuer tes phrases avec un Arrr, Yarrg, Darr, Yarr ou encore Arrg. Ce qui te permettra d’appuyer un discours au mode pirate. Efface la prĂ©position sur » et ajoute un prĂ©fixe con » devant les verbes. Quelle originalitĂ© ! Par exemple, au lieu d’ordonner Ă  un matelot de sauter sur une planche, donne l’ordre en lui disant consaute la planche ». LES GESTES Pour faire en sorte que ton interlocuteur comprenne tes mots, n’hĂ©site pas Ă  gesticuler librement. Les gestes peuvent trĂšs bien remplacer ou appuyer tes idĂ©es. Bouge ta tĂȘte, utilise tes mains, dĂ©gaine ton arme et on saura tout de suite oĂč tu veux en venir. Les pirates ont un caractĂšre extraverti ou dĂ©sintĂ©ressĂ©. Ils sont souvent francs et directs. Ses gestes complĂštent l’intonation de ses mots pour livrer instantanĂ©ment ses messages. L’ÉNERGIE Parler comme un pirate dĂ©pense carrĂ©ment d’énergie. En effet, les flibustiers grognent et marmonnent Ă  chaque fois qu’ils parlent. Cependant, sache que ses murmures dĂ©gagent un effort qui intimide indĂ©niablement ceux qui l’écoutent. Incorporer les sons d’effort dĂ©termine la personnalitĂ© d’un pirate. Ce dernier doit effectivement susciter la peur, la crainte et des Ă©motions nĂ©gatives au long d’une conversation. En d’autres termes, ta maniĂšre de parler dĂ©finit quel genre de pirate tu es. En plus d’une vocalisation dynamique, un boucanier utilise frĂ©quemment des hyperboles pour embellir ses mots. L’hyperbole est une figure de style qui consiste Ă  exagĂ©rer une expression pour la mettre en relief. Afin d’accentuer ta virilitĂ©, n’hĂ©site pas Ă  insulter faire des dĂ©clarations grossiĂšres pour que tout vacille Ă  l’extrĂȘme. QUELQUES LEXIQUES PIRATES Les pirates sont avant tout des marins. Ce qui signifie qu’en plus des mots qu’ils crĂ©ent dans le tas, ils utilisent des vocabulaires maritimes officiels pour naviguer sur les mers, dĂ©signer les Ă©lĂ©ments du navire, assigner des commandements, etc. Pour t’expliquer au mieux les lexiques pirates, nous allons diviser les vocabulaires les plus utilisĂ©s en plusieurs catĂ©gories. L’APPELLATION DES PIRATES Dans l’univers de la piraterie, les pirates sont dĂ©signĂ©s sous plusieurs noms. Sache que selon la loi, Ă  condition qu’il dispose d’une lettre de marque octroyĂ©e par le roi, un pirate reste un brigand, un voleur qui dĂ©pouille des navires ou des villages pour s’enrichir. Toutefois, Ă  leurs yeux, leurs activitĂ©s visent Ă  garantir la libertĂ© de vie suivie de la bonne fortune. Les pirates sont Ă©galement appelĂ©s Des boucaniers Des frĂšres de la cĂŽte Des flibustiers Des corsaires sous les ordres du gouvernement Des naufrageurs Des forbans Des Ă©cumeurs de mer LA DÉSIGNATION DES CRIMINELS Le roi en personne, le gouvernement, la Royal Navy armĂ©e maritime royale ou encore les gens civilisĂ©s baptisent les pirates en tant que criminels. En plus des appellations folkloriques des bandits, les pirates sont Ă©galement dĂ©signĂ©s sous le nom de Gibier de potence Rat de cale Écrevisse de rempart Cul rouge Foi jaune Gredin Ruffian Coquin Truand LES DIFFÉRENTES SORTES DE BATEAUX Qui dit pirate, dit bateau. Le navire des pirates est souvent un hybride qu’ils ont modifiĂ©s en amassant des piĂšces Ă  bord d’autres navires qu’ils ont attaquĂ©. Pour les corsaires, la loi stipule que ces derniers peuvent rĂ©quisitionner les navires qu’ils ont abordĂ©s Ă  condition de garder ses victimes en vie. Les sortes de bĂątiments utilisĂ©s par les pirates sont La frĂ©gate un petit bateau ou un bateau intermĂ©diaire Ă©quipĂ© de rames Le galion un grand navire de guerre espagnol Le brick un voilier muni de 2 mĂąts gréés Ă  voile carrĂ©e La corvette un navire de guerre intermĂ©diaire Le sloop petit bateau Ă  foc unique et Ă  mĂąt vertical Le brigantin bĂątiment Ă  2 mĂąts gréés Ă  huniers carrĂ©s La cotre voilier Ă  trinquette, un mĂąt Ă  grand-voile et un foc La goĂ©lette voilier muni d’un grand mĂąt et d’un mĂąt de misaine Le clipper voilier long-courrier LES ÉLÉMENTS D'UN NAVIRE PIRATE Nous avons listĂ© pour toi les divers Ă©lĂ©ments d’un navire-pirate afin que tu puisses comprendre oĂč tu mets rĂ©ellement tes pieds. Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle indique tous les composants importants d’un bĂątiment. Sache que les pirates utilisent souvent des navires intermĂ©diaires pour faciliter leurs activitĂ©s. Le pont les bordages horizontaux qui divisent la coque d’un navire en Ă©tage et qui couvre son creux L’accastillage les Ă©quipements du pont d’un navire, ensemble des superstructures comme les manilles, les poulies, etc. Le gouvernail une roue fixĂ©e sur une tige en bois et qui permet de diriger le navire La coque le revĂȘtement et la membrure externe du navire La cage l’étambot oĂč est logĂ©e l’hĂ©lice du bateau Les arcasses ensemble des piĂšces qui forment la charpente de la poupe Le pavillon frĂ©quemment reprĂ©sentĂ© par le Jolly Roger La cale l’endroit oĂč on stocke les cargaisons Ă  bord du navire La voilure l’ensemble des voiles du bateau grand-voile, les huniers, la misaine, le foc, etc. La coquerie la cuisine Ă  bord du bĂątiment Les amarres ensemble de cordage ou de chaines qui permet de maintenir le navire sur place L’ancre un lourd instrument en acier qui permet d’immobiliser le bateau Les annexes ensemble des embarcations supplĂ©mentaires du bĂątiment chaloupe, barque ou canot L’artillerie navale ensemble des canons et de ses projectiles Les mĂąts des poteaux verticaux qui portent la voilure des navires La cabine un point de stratĂ©gie ou la chambre du capitaine Les chandeliers ensemble des supports de rambarde d’un navire La barre l’emplacement du gouvernail cockpit, baignoire, timonerie, etc. La poupe la partie arriĂšre du navire La proue la partie avant du bĂątiment Les coursives ensemble des couloirs intĂ©rieurs d’un bĂątiment Les sabords l’ouverture sur la coque, destinĂ©e aux canons ou aux marchandises Le cordage ensemble des cordes du navire LA NAVIGATION À BORD D'UN NAVIRE Pour naviguer proprement en mer avec un Ă©quipage pirate, tu dois prĂ©alablement connaĂźtre le systĂšme de navigation navale ainsi que les vocabulaires qui vont avec, comme Timonier aussi appelĂ© l’homme de barre. Celui qui dirige de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le navire Brasser guider les voiles BĂąbord si tu regardes vers l’avant, il s’agit du cĂŽtĂ© gauche du bĂątiment Tribord si tu regardes toujours vers l’avant, il s’agit du cĂŽtĂ© droit du bĂątiment Virer de bord changer de cap ou de direction Cap l’itinĂ©raire Ă  suivre Mouiller jeter l’ancre pour immobiliser le navire en pleine mer Calme plat aucun vent, aucune turbulence Amarrer garer le navire sur le quai Appareillage sortir du quai pour rejoindre la mer, mettre les voiles, larguer les amarres, Hissez Ho ! Compas un dispositif qui sert Ă  s’orienter une sorte de boussole Vigie la personne qui guĂšte les alentours en vue de mieux diriger le navire Calaison l’immersion de la partie infĂ©rieure du bateau dans la mer Sous le vent la direction contraire au vent GrĂ©ement les diverses manƓuvres de cordages et de la voilure du bateau Tanguer lorsque le navire perd progressivement l’équilibre Carguer les voiles ralentir le bateau en retroussant les voiles ET PLUS ENCORE... Tu dois impĂ©rativement connaitre ces vocabulaires pour parler comme un pirate Chasse-partie un genre de contrat qui lie le capitaine Ă  son Ă©quipage, un code d’honneur Jacter converser, parler Saborder faire couler son propre bĂątiment Bois d’ébĂšne des esclaves, notamment des noirs Butin le trĂ©sor Coupe-jarret un endroit mortel qu’il faut Ă©viter Donzelle une femme pirate Gonzesse une dame allĂ©chante Mis Ă  sac piller LES EXPRESSIONS LES PLUS UTILISÉES DANS LA PIRATERIE Voici quelques expressions populaires que les pirates utilisent frĂ©quemment dans leur quotidien OhĂ© saluer À border l’artimon buvez ! OhĂ© ! Du bateau ! appeler les Ă©quipages d’un navire qui est proche Arrr ou Arrrgh je suis du mĂȘme avis Olibrius, espĂšce de mĂ©rinos mal peignĂ©s ou Bachi-bouzouk espĂšce d’imbĂ©cile Aye-aye ! bien reçu, je m’exĂ©cute tout de suite Baisser pavillon on abandonne le combat À l’abordage ou Pas de quartier lancer l’assaut d’un navire Amiral de bateau-lavoir ou Marin d’eau douce un marin mĂ©diocre Lubber de terre un marin dĂ©butant, un novice en mer Branle-bas de combat dĂ©crocher les annexes pour l’assaut FiĂšvre du Cap Horn un pirate qui contracte une fausse maladie pour fuir ses responsabilitĂ©s Avaler sa gaffe perdre la vie, mourir Tirer une bordĂ©e utiliser tous les canons du navire Mille millions de mille sabords, Sapristi, Morbleu, Tonnerre de Brest, Palsambleu ensemble de jurons marins Belle comme une frĂ©gate dĂ©signation des belles demoiselles rencontrĂ©es pendant le pĂ©riple, une escale As-tu la taille la langue pourquoi tu ne parles point, est-ce que tu as donnĂ© ta langue au chat La langue d’un scupper encastrĂ© dire n’importe quoi, avoir une bouche sale En somme, si tu es encore un moussaillon ou un Illet un apprenti marin et que tu rĂȘves de devenir le capitaine de ton propre Ă©quipage pirate, tu dois d’abord connaĂźtre les vocabulaires qu’ils utilisent ainsi que leurs expressions. Pour cela, nous t’invitons Ă  visiter notre site pour immerger pleinement dans la vie d’un vrai pirate et comprendre leur quotidien. Ainsi, tu sauras naviguer, insulter les autres pirates, commander ton Ă©quipage et amasser plus de butin. Les commentaires sont approuvĂ©s avant leur publication.
GuidĂ©sau fil des crĂ©ations par l'artiste plasticienne Jennifer MACKAY, et l'Ă©quipe enseignante, les 5Ăšmes ont tentĂ© de mettre en lumiĂšre le principe des stĂ©rĂ©otypes en mettant en avant le mĂ©dium du textile et par dĂ©rivĂ© de l'habit. S'habiter, en rĂ©fĂ©rence au mot dĂ©rivĂ© d'habit. Se positionner, ĂȘtre ou se dĂ©guiser, se travestir, se masquer. Comment Ă  partir d'accessoires du
Je n'irai pas par quatre chemins jusqu'Ă  ce qu'on me prouve le contraire, je considĂšrerai que le style Ivy League est le pĂšre du casual chic. Et, selon moi toujours, le casual chic est sĂ»rement le style le mieux adaptĂ© Ă  notre Ă©poque il est facile de trouver les bonnes piĂšces pour le composer, il ne choque pas ou peu, il s'adapte Ă  la plupart des situations du quotidien. VoilĂ . Ce sont autant de raisons de prendre le style Ivy League au sĂ©rieux. 👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇👇 👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆👆 Dans cette vidĂ©o, je porte Une casquette Ofr Paris Des lunettes Salt Optics Un polo Barbarian trouvables chez Beige Habilleur Une veste Levi's Look 1 la panoplie VoilĂ  une tenue composĂ©e comme une bonne salade Ivy ! On trouve beaucoup d’ingrĂ©dients du style le polo de rugby, la chemise oxford sous le polo, Ă  la Drake’s pas le chanteur, la marque, le chino militaire coupĂ© en short, les desert boots. Le polo de rugby est un symbole de l’Ivy car le sport est trĂšs prĂ©sent dans ces universitĂ©s. Le sport, comme les Ă©tudes sont un domaine dans lequel on exprime son trĂšs fort sens de la compĂ©tition. Le polo vient plus de l’Angleterre. Mais les cultures sont poreuses. Les Ă©coles se rencontrent lors de tournois sportifs. Les Ă©tudiants amĂ©ricains empruntent ailleurs ce qu’ils aiment et se l’approprient. VoilĂ  comment le polo investit le vestiaire Ivy. De la mĂȘme maniĂšre que le rugby investit les universitĂ©s amĂ©ricaines. On remarque que le short a Ă©tĂ© coupĂ© aux ciseaux sans autre forme de soin. Et si je vous fais remarquer ça, c'est que c'est pour moi un autre symbole du style Ivy esprit de dĂ©brouille, impĂ©tuositĂ© comme ça qui se devine juste avec cet acte presque rebelle. Si vous voulez accumuler les symboles Ivy, c'est possible mais attention Ă  ne pas se dĂ©guiser ! L’astuce il ne faut pas que ce soit trop propre. Regardez le short tout froissĂ©, les boots toute sales. Ça a Ă©tĂ© portĂ©. C’est sĂ»rement vintage d’ailleurs. C'est comme ça qu'il faut faire. Look 2 L'Ivy du dimanche Ethan Newton est australien. Et sa marque, c'est Bryceland's & Co. Mais Ethan Newton est surtout quelqu'un qui s'habille bien. Et il le montre ici, avec un je-ne-sais-quoi de dĂ©braillĂ©. C’est pile l’esprit de l’Ivy League. Typiquement, c'est le genre de tenue que les Ă©tudiants des annĂ©es 50 vont porter. Sans la cravate peut-ĂȘtre la semaine. Ils la mettent pour aller Ă  l’église le dimanche. C’est avec ce genre de tenue que naĂźt le casual chic. Cette maniĂšre d’associer des piĂšces formelles et dĂ©contractĂ©es Chemise Oxford casual Ă  l’époque Blazer un formel qui tire vers le casual car moins formel qu’un costume Chino casual Mocassins casual pour l’époque. Casual qui tire vers l’habillĂ©. L’exact opposĂ© du blazer. Cravate formel mais pas la plus formelle des cravates. VoilĂ  l’art de l’Ivy League. Un art de le dĂ©contraction vestimentaire. Et un art des associations jusque lĂ  inĂ©dites. En parlant d’inĂ©dit dans une maniĂšre citadine de s’habiller parlons du chino militaire ! Il n’a pas vraiment sa place dans une université  sauf qu'en 1944, il y a la GI Bill qui finance les Ă©tudes universitaires de soldats amĂ©ricains. Et les soldats dĂ©barquent, si j'ose dire, avec leurs chinos. VoilĂ  comment il entre dans le vestiaire Ivy. Parlons maintenant des mocassins ! C’est assez inĂ©dit lĂ  aussi de les porter dans des tenues citadines. On commence Ă  les trouver en 1936 sur le campus de Yale. Le roi d’entre-eux, c’est le Weejun de Bass. Et c’est peut-ĂȘtre le plus gros symbole du style Ivy League. La raison de cette adoption c’est que les mocassins s’enfilent rapidement, pratique quand on est en retard au cours de physique quantique. Si les Ă©tudiants aiment ĂȘtre Ă©lĂ©gants, ils veulent une Ă©lĂ©gance facile. Pas tirĂ©e Ă  quatre Ă©pingles. Et c’est exactement ce qu’Ethan Newton nous montre ici. Look 3 l'irrĂ©vĂ©rence de l'Ivy Trois piĂšces et de l’Ivy plein les veines. Les mocassins bien sĂ»r. Et bon on voit les chaussettes qui ne sont pas si invisibles que ça. Ça n'est pas terrible je trouve mais c'est un dĂ©tail et Henrik Sunde Wilberg est un tel magicien de la silhouette, que je ne saurais en faire cas. La pop-over shirt en chambray, je ne sais pas bien si on peut la qualifier d'Ivy mais en tout cas, c'est une sĂ©rieuse candidate Un col amĂ©ricain, donc boutonnĂ© La forme pop-over fait sport, un peu comme un polo. Elle est dotĂ©e de poches, donc une chemise pas trĂšs formelle en somme. La matiĂšre le chambray. Je ne sais pas si on en trouvait sur les campus. Mais c'est assez proche dans le registre et l'utilisation d'un oxford. Donc pourquoi pas ! Le pantalon Ă  prĂ©sent. Il est typique. Et on parle d'un motif madras. Motif le plus audacieux du style Ivy League et peut-ĂȘtre mĂȘme de l’histoire du motif au sens large ! Son origine est coloniale Madras Ă©tait une ville d’Inde rebaptisĂ©e Chennai en 1996. Le tissu est fait de soie et de coton et a Ă©tĂ© rapportĂ© par les militaires britannique en faction en Inde. Comment il se retrouve dans l'enceinte des UniversitĂ©s de l'Ivy League ? Bonne question. C'est que les Ă©tudiants amĂ©ricains le dĂ©couvrent pendant leurs vacances aux Bahamas dans les annĂ©es 30. Il faut dire que les Bahamas sont alors contrĂŽlĂ©s par le Royaume-Uni. Eh oui. Pour parler du motif en temps que tel on sait que le style Ivy est synonyme de discrĂ©tion, tempĂ©rance, couleurs faciles, aisance, nonchalance. Mais lĂ  on remarque qu'il peut ĂȘtre aussi assez irrĂ©vĂ©rencieux. ExubĂ©rant. C’est l’affirmation du groupe par le vĂȘtement. Groupe suffisamment fort pour se ficher des convenances. C’est une des voies vers le Go-To-Hell Look qui a menĂ© au preppy et ses pantalons de couleurs, ses motifs brodĂ©s sur les pantalons etc. À cet Ă©poque, porter du madras, c’est chercher les problĂšmes. C'est l'Ă©quivalent des jeunes qui portent des jeans trouĂ©s en 2010. Si on veut. Au-delĂ  de tout ça, je trouve que la tenue est trĂšs harmonieuse. Suffit de l’assumer. PosĂ© avec son chien et un cafĂ©. Look 4 l'Ivy, hier comme aujourd'hui On remarque une affluence de symboles Ivy que l'on peut emprunter D’abord les blousons courts, sportifs, type Harrington ou varsity Jacket. C’est le blouson de la jeunesse. La Harrington a Ă©tĂ© portĂ©e par James Dean dans Rebel Without a Cause. Elvis Presley et Steve McQueen. C’est le blouson de l’aventure, la fougue, le mouvement. Ici c’est plus une bomber Jacket on dirait. Mais l’idĂ©e est lĂ . Vous pourriez trĂšs facilement imiter la tenue de gauche pour un dimanche Ă  la cool par exemple ? Veste Harrington claire, t-shirt marine, 501, sneakers et chaussettes claires. Rien de plus simple. On note que l’ampleur n’était pas forcĂ©ment une rĂšgle. Et on observe comme ce jeune homme en jean blanc nous le montre avec conviction. Au-delĂ  de ça, deux choses sont intĂ©ressantes sur lui D’abord le pull avec la lettre P » brodĂ©e. Non pas qu’il s’appellerait Patrick mais c’est sĂ»rement car on est Ă  Princeton ici. Les habits aux couleurs des UniversitĂ©s sont portĂ©s par les Ă©tudiants et cela devient cool. Ensuite les chaussettes de sport blanches avec des mocassins. Quand je vous dis que les mocassins c’est dĂ©contractĂ© ! Ce n’est pas une lĂ©gende, les Ă©tudiants portaient leurs mocs avec des chaussettes blanches de sport. Pourquoi ? Parce que c’est de la nonchalance pure. On se lĂšve du lit, on a dormi avec ses chaussettes de sport parce qu’elles sont confortables et on saute dans ses Weejuns et on dĂ©tale. C’est tout. Faut pas chercher plus loin. VoilĂ  des choses pour dĂ©fier l’Ivy Leaguer qui sommeille en vous. Look 5 Jaune ivy J’aime beaucoup les tenues de Sideadjuster. J’y vois beaucoup de crĂ©ativitĂ©. Un goĂ»t du risque. Et je pense qu’il a cet esprit Ivy League qui consiste Ă  dire je porte ça, et alors ? Vous allez faire quoi ? » Et je trouve ça trĂšs sain. Bref ! Il s’inspire beaucoup du vestiaire amĂ©ricain typique. Et l’Ivy League n’y Ă©chappe pas. La chemise oxford d'abord et surtout ! Et puis dans une moindre mesure le Levi's 501 et les Converse. Le jaune Ă©tait une des couleurs favorites des Ă©tudiants amĂ©ricains. Avec le bleu, le blanc bien sĂ»r et aussi le rose et le vert. Des magasins de campus comme The Andover Shop, et la marque ou Gant, les leurs fournissaient. La chemise jaune se porte trĂšs facilement. C’est un blanc cassĂ© en mieux. Et comme nombre de couleurs tirent vers le jaune, c’est parfait. Comme par exemple l’orange qu’il porte et le vert de sa casquette. Tout converge vers le jaune. MĂȘme le liserĂ© du jean... Et si on ne peut pas dire que les Levi's 501 sont Ivy, au moins ils entrent dans le style americana et ont leur place Ă  cĂŽtĂ© d'une chemise oxford ou de mocassins et de polos de rugby. Et StĂ©phane joue admirablement bien avec ça. D'autres vidĂ©os qui pourraient vous intĂ©resser đŸŽ„ La western shirt 5 tenues pour la porter – Gimmick 10 🎬 S’approprier des piĂšces MILITAIRES VINTAGE – GIMMICK 8 🎬 Toutes les astuces pour porter un pantalon large – Gimmick 3 Et aussi... đŸŽ„ Je porte mon Levi’s 501 dĂ©lavĂ© de 5 maniĂšres – Panache S02E01 5 +1 tenues pour bien porter des Converse – Panache 7 Le chino 5 tenues pour se diffĂ©rencier – Panache 4
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DĂ©finition DĂ©finition de habit ​​​ Votre navigateur ne prend pas en charge audio. nom masculin au pluriel Les habits l'ensemble des piĂšces qui composent l'habillement ; spĂ©cialement vĂȘtements visibles, de dessus. ➙ affaires, vĂȘtements. Habits de tous les jours. Mettre, enlever ses habits ➙ habiller ; dĂ©shabiller. Brosse Ă  habits. VĂȘtement propre Ă  une fonction ➙ livrĂ©e, uniforme ou Ă  une circonstance mondaine. Habit de gala. ➙ costume. Un habit d'Arlequin. L'habit militaire. L'habit vert, tenue officielle des acadĂ©miciens. locution Prendre l'habit devenir prĂȘtre, moine. proverbe L'habit ne fait pas le moine on ne doit pas juger les gens sur leur aspect. Costume de cĂ©rĂ©monie masculin, Ă  longues basques par-derriĂšre. ➙ frac, queue-de-pie. SynonymesSynonymes de habit nom masculinvĂȘtement, affaire, fringue familier, fripe familier, nippe familier, sape familier, frusques familier, pĂ©joratif, atours littĂ©raire, effet littĂ©raire, oripeaux littĂ©raire, pĂ©joratif, guenille pĂ©joratif, hardes pĂ©joratifcostume, dĂ©guisementhabillement, tenue, toilette, accoutrement familier, dĂ©froque familieruniforme, livrĂ©efrac, queue-de-pie, jaquette vieuxCombinaisonsMots qui s'emploient frĂ©quemment avec habithabit + adjectifverbe + habitExemplesPhrases avec le mot habitIl se dĂ©barrasse de ses habits du quotidien pour revĂȘtir un costume noir Ă  la sobriĂ©tĂ© situation nous rappelle d’ailleurs la fable des habits neufs de l’ Ces exemples proviennent de sites partenaires externes. Ils sont sĂ©lectionnĂ©s automatiquement et ne font pas l’objet d’une relecture par les Ă©quipes du Robert. En savoir plus. Dictionnaire universel de FuretiĂšre 1690DĂ©finition ancienne de HABIT s. m. Ce qui sert Ă  couvrir la nuditĂ© de l'homme. Adam & Eve se firent les premiers habits de feuilles de figuier, parce qu'ils s'apperceurent qu'ils estoient nuds. l'habit long est l'habit decent des Prestres, des gens de robbe. l'habit court est celuy des Courtisans, des gens de guerre, tant pour la ville que pour la campagne & pour la chasse. les François changent souvent la mode de leurs habits. Ce mot vient de habitus, selon se dit aussi des vestements qui servent d'ornement tant Ă  l'Eglise que dans les pompes & ceremonies. Les habits pontificaux, sont la mitre & la chappe, que portent le Pape, les Evesques & les Abbez Reguliers officiants. Les habits sacerdotaux sont ceux que les Prestres portent en celebrant la Messe. Les habits royaux ceux que le Roy porte aux grandes le dit aussi des ceremonies que font les particuliers. Il avoit son habit de nopces, son habit des Dimanches, des bonnes festes. un habit brodĂ©, chamarrĂ©. un habit de deuil tout se dit aussi de ces vestements uniformes que portent les Religieux & Religieuses, & qui marquent l'Ordre dans lequel ils ont fait profession. L'habit de St. Benoist, de St. Augustin. En ce sens on dit absolument, que quelqu'un a pris l'habit, pour dire, qu'il commence son Noviciat de Religion ; qu'il quitte l'habit, quand il renonce Ă  son Ordre. On dit aussi, le petit habit de la Vierge, qui est un scapulaire ou autre marque qu'on porte par se dit encore des vestements estrangers ou fantasques qu'on prend pour se desguiser en des parties de divertissement, comme habits de masque, de ballet, de Comedie. En ce Carrousel il y avoit diverses Quadrilles avec des habits Ă  l'Indienne, Ă  la Turque, Ă  la dit proverbialement, que l'habit ne fait pas le Moine, pour dire, que ce n'est pas assez de marquer Ă  l'exterieur sa profession, il faut encore en observer la regularitĂ©. Voyez l'origine de ce proverbe Ă  Moine. Ma foy les beaux habits servent fort Ă  la mine, c'est un proverbe mis en vers par Regnier. On dit aussi de celuy qui porte toĂ»jours un mĂȘme habit, qu'il est comme un Gouverneur de lions, qu'il a peur qu'on le mesconnoisse. Ces dĂ©finitions du XVIIe siĂšcle, qui montrent l'Ă©volution de la langue et de l'orthographe françaises au cours des siĂšcles, doivent ĂȘtre replacĂ©es dans le contexte historique et sociĂ©tal dans lequel elles ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©es. Elles ne reflĂštent pas l’opinion du Robert ni de ses Ă©quipes. En savoir plus.
lasoirĂ©e dĂ©guisĂ©e w/ @Hasan Pravesh — tw: alcool, mention de dĂ©cĂšs (soeur). (outfit) T’as bien bossĂ© Jo, tu peux prendre ta soirĂ©e ce soir. Les mots rĂ©sonnent encore dans sa tĂȘte alors qu’elle termine de peaufiner son dĂ©guisement. On lui avait dit ça seulement quelques heures avant le dĂ©but de la soirĂ©e dĂ©guisĂ©e. Ça l’avait Ă©tonnĂ©e Jo.
1DĂšs ses origines littĂ©raires dans la derniĂšre dĂ©cennie du Grand SiĂšcle, le conte de fĂ©es et la morale ont entretenu des rapports trĂšs Ă©troits. Sans doute plus que ses consƓurs, et dĂšs la publication des tout premiers contes, Perrault a insistĂ© sur l’importance de la morale qui lĂ©gitime et justifie Ă  elle seule le corpus moderne du conte. Certes, Perrault avait publiĂ© des contes en vers dĂšs 1691 avec La Marquise de Saluces ou La Patience de Griselidis », Les Souhaits ridicules » dans Le Mercure Galant deux ans plus tard, et Peau d’Âne » l’annĂ©e suivante encore. La mĂȘme annĂ©e, dĂšs 1694 donc, alors que les contes paraissent sĂ©parĂ©ment, se cristallise dĂ©jĂ  l’idĂ©e d’un corpus homogĂšne de contes en vers » que Perrault va rassembler dans un mĂȘme recueil qui portera comme titre GrisĂ©lidis, nouvelle. Avec le conte de Peau d’Âne, et celui des Souhaits ridicules. 1 La dĂ©signation gĂ©nĂ©rique que nous avons retenue de Conte de fĂ©es » naĂźtra sous la plume de Julie- ... 2 Cette PrĂ©face » aurait paru pour la premiĂšre fois dans la troisiĂšme Ă©dition, en 1694, chez Jean-B ... 2Or, en 1694, le genre du conte de fĂ©es littĂ©raire commence Ă  peine Ă  s’imaginer, et Ă  se publier, et il faudra encore attendre trois ans pour que Perrault propose ses Histoires ou contes du temps passĂ©. Avec des MoralitĂ©s, publiant entre-temps La Belle au bois dormant » dans Le Mercure Galant de fĂ©vrier 1696. Mais dĂšs 1694, pour la troisiĂšme Ă©dition de ce tout premier recueil de contes en vers, alors que le conte n’a pas mĂȘme encore son nom de baptĂȘme et ne l’aura que deux annĂ©es plus tard1, Perrault place dĂ©jĂ  la morale au centre de son programme et de son entreprise poĂ©tique. DĂšs la troisiĂšme Ă©dition du recueil qui connut un succĂšs immĂ©diat Ă  en croire ses trois rééditions en un an, Perrault fait prĂ©cĂ©der ses contes d’une PrĂ©face », texte prĂ©liminaire dont les allures thĂ©oriques contrastent avec l’adresse, plus personnelle, des Histoires ou contes du temps passĂ© trois ans plus tard, À Mademoiselle », Élisabeth-Charlotte d’OrlĂ©ans, niĂšce de Louis XIV, dans lequel l’AcadĂ©micien expose sa propre poĂ©tique2. 3 L’autre premier recueil Ă  inaugurer le genre nouveau, un an plus tard, est celui de la niĂšce de Per ... 3DĂšs cette PrĂ©face » qui inaugure ce premier recueil de contes3, et ce, trois ans avant la publication des contes les plus connus aujourd’hui de Perrault et qui paraĂźtront Avec des MoralitĂ©s, Le Petit Chaperon rouge », Le Petit Poucet », Les FĂ©es », La Barbe bleue », La Belle au bois dormant » sans parler de Cendrillon », tandis que se manifeste un goĂ»t du public pour ces fables modernes alors que n’ont alors paru que trois contes, c’est dĂ©jĂ  par la moralitĂ© de ses contes que Perrault soutient l’entreprise rĂ©solument moderne qui est la sienne. 4Cette entreprise moderne, Perrault la dĂ©fend par rapport aux contes de l’antique GrĂšce ou Rome qui sont souvent, selon lui, immoraux quand ils ne sont pas tout simplement abscons 4 Ch. Perrault, PrĂ©face », dans Ch. Perrault, Contes, Ă©d. critique Collinet, Paris, Gallimard ... Je prĂ©tends mĂȘme que mes Fables mĂ©ritent mieux d’ĂȘtre racontĂ©es que la plupart des Contes anciens, et particuliĂšrement celui de la Matrone d’ÉphĂšse et celui de PsychĂ©, si on les regarde du cĂŽtĂ© de la Morale, chose principale dans toute sorte de Fables, et pour laquelle elles doivent avoir Ă©tĂ© faites. Toute la moralitĂ© qu’on peut tirer de la Matrone d’ÉphĂšse est que souvent les femmes qui semblent les plus vertueuses le sont le moins, et qu’ainsi il n’y en a presque point qui le soient vĂ©ritablement4. 5 Ibid. 6 Ibid., p. 51. 5Et qui ne voit que cette Morale est trĂšs mauvaise et qu’elle ne va qu’à corrompre les femmes par le mauvais exemple, et Ă  leur faire croire qu’en manquant Ă  leur devoir elles ne font que suivre la voie commune5 » ? Mieux que cette fable qui, malgrĂ© sa morale douteuse, est pour les Anciens au-dessus de tout soupçon, le premier conte du recueil de l’AcadĂ©micien tend Ă  porter les femmes Ă  souffrir de leurs maris, et Ă  faire voir qu’il n’y en a point de si brutal ni de si bizarre, dont la patience d’une honnĂȘte femme ne puisse venir Ă  bout6 ». 6Perrault insiste sur le fait que ses propres contes proposent une morale absente du corpus classique, mais Ă©galement que cette morale est claire, saisissable, Ă©vidente, surtout quand elle est comparĂ©e Ă  la morale parfois prĂ©sente dans les contes anciens mais qui se rĂ©vĂšle bien souvent ĂȘtre impĂ©nĂ©trable, telle celle de la fable de PsychĂ©, certes trĂšs agrĂ©able et trĂšs ingĂ©nieuse », mais oĂč Perrault dĂ©clare y perdre son latin. 7 Ch. Perrault, L’Apologie des Femmes, Paris, Jean-Baptiste Coignard, 1694, p. 8. Je reprends l’expre ... 7Outre sa dĂ©fiance envers la morale absente, douteuse ou impĂ©nĂ©trable des contes anciens, Perrault prend encore un autre parti qui lui permettra de mettre la morale au centre de son programme poĂ©tique, et idĂ©ologique, et de prouver de cette maniĂšre la supĂ©rioritĂ© de ses propres contes sur ceux qui, comme Boileau, tĂ©moignent d’un exclusif amour des Antiquailles7 » le mythe du conte oral, populaire, enfantin dont Perrault se serait inspirĂ©. 8 Ch. Perrault, PrĂ©face », ouvr. citĂ©, p. 51 et 50. 9 Ibid., p. 50. 10 Ibid., p. 51. 11 Ibid. 8Ces contes qui, contrairement Ă  la tradition classique, contiendraient des morales claires, auraient Ă©tĂ© inventĂ©s par nos aĂŻeux [
] pour les enfants », et ils auraient Ă©galement Ă©tĂ© contĂ©s tous les jours Ă  des Enfants par leurs Gouvernantes, et par leurs Grand-mĂšres8 ». C’est donc avant tout sur la base morale de ses propres contes, et sur leur capacitĂ© Ă  ĂȘtre entendus par des enfants, que Perrault dĂ©clare finalement Je prĂ©tends mĂȘme que mes Fables mĂ©ritent mieux d’ĂȘtre racontĂ©es que la plupart des Contes anciens, et en particulier celui de la Matrone d’ÉphĂšse et celui de PsychĂ©, si l’on les regarde du cĂŽtĂ© de la Morale, chose principale dans toute sorte de Fables, et pour laquelle elles doivent avoir Ă©tĂ© faites9. » Sans contenir les agrĂ©ments dont les Grecs et les Romains ont ornĂ© leurs fables », ces contes populaires inventĂ©s pour les enfants auraient, de tout temps, du temps passĂ©, renfermĂ© une moralitĂ© louable et instructive. Partout la vertu y est rĂ©compensĂ©e, et partout le vice y est puni10 ». La morale de ces contes est simple elle montre et dĂ©montre, sans ornement inutile mais aussi sans ambiguĂŻtĂ© aucune, l’avantage qu’il y a d’ĂȘtre honnĂȘte, patient, avisĂ©, laborieux, obĂ©issant, et le mal qui arrive Ă  ceux qui ne le sont pas11 ». 12 U. Heidmann et Adam, ouvr. citĂ©, p. 65. 9On sait aujourd’hui beaucoup de contemporains l’avaient dĂ©jĂ  subodorĂ© mais sans y insister que l’attribution de l’origine populaire et orale de ces contes Ă  des aĂŻeux, des mĂšres-grand et autres figures ataviques bienveillantes, couplĂ©e Ă  l’attribution de leur rĂ©daction Ă  un enfant, son propre fils, constituent un dispositif scĂ©nographique » que Ute Heidmann a qualifiĂ©, Ă  juste titre, de pseudo-naĂŻf12 ». 10S’agit-il pour Perrault de dĂ©guiser le conte sous les habits d’un corpus populaire pour les faire mieux correspondre au mythe d’une origine ancienne, rustique et, selon la tradition, fĂ©minine, des contes de fĂ©es, ouvrage de MĂšres-grand, de MĂšres l’Oye et autres nourrices illettrĂ©es ? On retrouve ce topos quelques annĂ©es plus tard chez l’abbĂ© de Villiers dont les Entretiens sur les contes de fĂ©es 1699 offrent une des premiĂšres diatribes dirigĂ©es contre la mode du conte de fĂ©es. Dans ce dialogue fictif, les contes de fĂ©es y sont prĂ©cisĂ©ment vilipendĂ©s parce que leurs auteurs auraient oubliĂ©, erreur impardonnable, que les contes n’ont Ă©tĂ© inventĂ©s que par des nourrices et pour des enfants. 13 P. de Villiers, Entretiens sur les contes de fĂ©es et sur quelques autres ouvrages du temps. Pour se ... 11Dans ce dialogue contemporain de la premiĂšre vague des contes de fĂ©es, un Provincial et un Parisien dialoguent sur le genre Ă  la mode. Selon le Provincial [
] aucun Philosophe et aucun habile homme que je sache, n’a inventĂ© ou composĂ© des Contes de FĂ©es ; l’invention en est due Ă  des Nourrices ignorantes ; et on a tellement regardĂ© cela comme le partage des femmes, que ce ne sont que des femmes qui ont composĂ© ceux qui ont paru depuis quelque temps en si grand nombre13. » 14 Ibid., p. 74. 15 Ibid., p. 75. 12À ce mythe sur l’origine du conte se combine un autre, celui des destinataires de ces contes. Selon le Provincial de Villiers, pour un conte de fĂ©es, que faut-il ? Il n’y a ni sens ni raison, ce sont des Contes Ă  dormir debout, que les Nourrices ont inventĂ©s pour amuser les enfants14 ». Le Parisien dĂ©nonce Ă  ce sujet la mode rĂ©cente du conte dont les auteurs, pour la plupart, ont oubliĂ© ce que vous avez dit, que les Contes ont Ă©tĂ© inventĂ©s pour les enfants, ils les ont faits si longs et d’un style si peu naĂŻf, que les enfants mĂȘmes en seraient ennuyĂ©s15 ». 13L’attribution de l’origine lointaine de ses propres contes Ă  des aĂŻeux soucieux de l’éducation de petits enfants participe bien chez Perrault de la revendication d’une morale populaire », ancestrale et saine face aux raffinements et aux ornements » du corpus classique, mais surtout aussi Ă  la dĂ©faillance de celui-ci au niveau de la morale. MĂȘme si, aujourd’hui, certains y croient encore, cette scĂ©nographie pseudo-naĂŻve » n’a abusĂ© aucun des contemporains de Perrault, comme en tĂ©moigne encore le dialogue suivant 16 Ibid., p. 108-109. Le Provincial Cependant vous m’avouerez que les meilleurs contes que nous ayons sont ceux qui imitent le plus le style et la simplicitĂ© des nourrices, et c’est pour cette seule raison que je vous ai vu assez content de ceux que l’on attribue au fils d’un cĂ©lĂšbre AcadĂ©micien. Cependant vous ne direz pas que les nourrices ne sont point Parisien Elles le sont, il est vrai, mais il faut ĂȘtre habile pour bien imiter la simplicitĂ© de leur ignorance, cela n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde, et quelque estime que j’aie pour le fils de l’AcadĂ©micien dont vous parlez, j’ai peine Ă  croire que le pĂšre n’ait pas mis la main Ă  son ouvrage [
]16. 17 Ch. Perrault, PrĂ©face », ouvr. citĂ©, p. 52. 14C’est donc ironiquement, comme le soulignent les deux protagonistes de Villiers, par son immense culture lettrĂ©e, y compris classique, que Perrault l’AcadĂ©micien est Ă  mĂȘme d’imiter la simplicitĂ© de l’ignorance », une ignorance qui, semble-t-il, peut garantir la puretĂ© de la morale transmise par ses contes. C’est par ce double stratagĂšme, un grand Ăąge d’un cĂŽtĂ© on imagine rarement, Ă  tort sans doute, nos aĂŻeux dans leur prime jeunesse, et l’enfance de l’autre mais on n’est plus enfant Ă  dix-neuf ans, surtout en 1697, or c’est l’ñge de l’enfant » qui aurait composĂ© les contes que Perrault dĂ©fend la morale naĂŻve et simple de ses propres contes par rapport Ă  la morale douteuse, trop compliquĂ©e, ou immorale des contes anciens. On sait aussi d’autre part autre stratagĂšme que la morale des contes de Perrault n’est pas toujours plus louable, claire ni instructive que n’est crĂ©dible l’attribution de leur invention Ă  des aĂŻeux, des nourrices ou des grand-mĂšres qui auraient fait Ă  des enfants ces rĂ©cits agrĂ©ables et proportionnĂ©s Ă  la faiblesse de leur Ăąge17 ». 18 Collinet, Notices, I. Contes en vers, 1. “PrĂ©face” », dans Ch. Perrault, Contes, Ă©d. citĂ©e, ... 19 Ibid., p. 274. 15DĂšs le premier recueil de contes dans sa troisiĂšme Ă©dition parue moins d’un an aprĂšs la premiĂšre, avec juste assez de recul pour constater la popularitĂ© des deux premiĂšres, et donc l’engouement du public pour ce genre de fables », la morale est donc dĂ©jĂ  amenĂ©e Ă  jouer un rĂŽle central. Or, cette date est importante car, comme l’a rappelĂ© Jean-Pierre Collinet, la PrĂ©face » de 1694 se situe Ă  la charniĂšre de contes dĂ©jĂ  publiĂ©s sur lesquels elle jette un regard en arriĂšre » tout en annonçant les histoires Ă  venir »18. Elle constitue donc Ă  cet Ă©gard un tĂ©moignage important sur le virage qu’est en train de prendre le conteur et qui se rĂ©vĂ©lera dĂ©cisif pour l’évolution du genre19 ». Il est indĂ©niable que les contes de Perrault contiennent un sens moral et beaucoup d’ instructions cachĂ©es » derriĂšre des pseudo-bagatelles. Mais on sait aussi que l’importance donnĂ©e Ă  ces morales qui sont bien souvent relativisĂ©es par les contes eux-mĂȘmes, ou par les rapports qu’entretiennent moralitĂ©s et contes, ou les moralitĂ©s entre elles, souligne aussi l’importance qu’il faut donner Ă  l’ironie indissociable du sens moral des contes de Perrault chez qui les vĂ©ritĂ©s solides » transmises par les contes n’obĂ©issent pas toujours sans ambiguĂŻtĂ©, tant s’en faut, Ă  l’injonction morale revendiquĂ©e. 20 G. Basile, Le Conte des contes ou le divertissement des petits enfants [Lo cunto de li cunti], trad ... 16Il est d’autre part indĂ©niable que, comparĂ©s Ă  des contes plus rĂ©cents que les contes antiques tels que ceux de Basile, les contes de Perrault contiennent des instructions morales dont les formulations sont plus adaptĂ©es Ă  son Ă©poque, celle de Versailles, de Vaugelas et Le NĂŽtre. Si les moralitĂ©s de Perrault se rĂ©vĂšlent bien souvent ĂȘtre en dĂ©calage par rapport aux contes dont il faut rĂ©vĂ©ler le sens moral d’une maniĂšre simple — entreprise bien souvent raturĂ©e par les moralitĂ©s —, elles se distinguent fortement des morales lapidaires et bien souvent prosaĂŻques des contes de Basile chez qui nous trouvons, en guise de MoralitĂ© une heure Ă  bon port / efface cent ans de tempĂȘte » Fleur de persil », Dieu donne des biscuits aux Ă©dentĂ©s » L’Ignorant », il faut toujours ĂȘtre courtois » Face de chĂšvre », qu’on pourrait rapprocher de la moralitĂ© des FĂ©es » de Perrault, sans parler de Qui crache en l’air, le crachat rĂ©cupĂšre » Les trois FĂ©es »20. 17Si l’AntiquitĂ© a produit des contes immoraux, des auteurs plus rĂ©cents ont pris avec la langue des libertĂ©s difficilement concevables dans la derniĂšre dĂ©cennie du siĂšcle de Racine et de FuretiĂšre. Il s’agit, pour faire passer des instructions cachĂ©es », d’éviter ces deux Ă©cueils. La morale des contes nouveaux et modernes devra donc non seulement ĂȘtre claire, mais elle devra Ă©galement ĂȘtre formulĂ©e d’une maniĂšre Ă  ne pas choquer la toute-puissante biensĂ©ance, mĂȘme lorsqu’il y est question d’une fort prosaĂŻque aune de boudin car, nous prĂ©vient Perrault 21 Ch. Perrault, À Mademoiselle de la C*** », dans Contes, Ă©d. citĂ©e, p. 119. [
] c’est la maniĂšreDont quelque chose est inventĂ©,Qui beaucoup plus que la matiĂšreDe tout RĂ©cit fait la beautĂ©21. 22 Sermain, Le Conte de fĂ©es du classicisme aux LumiĂšres, Paris, DesjonquĂšres, 2005, p. 11. 23 Ibid., p. 28-29. 18Au siĂšcle suivant, le conte de fĂ©es tel que l’avaient connu les contemporains de Perrault subira des mutations profondes sous l’impulsion des LumiĂšres. Pour reprendre les mots de Jean-Paul Sermain, de Diderot Ă  Germaine de StaĂ«l a lieu un rejet du merveilleux », et on peut interprĂ©ter comme des Ă©tapes d’une mĂ©fiance croissante Ă  l’égard du conte de fĂ©es les genres qui en dĂ©rivent, le rĂ©cit libertin, le conte moral, l’histoire fantastique22 ». Loin d’ĂȘtre successives, ces mutations du genre merveilleux se chevauchent en partie et possĂšdent deux traits communs. D’une part, la conscience d’occuper une position seconde et de se dĂ©finir par rĂ©fĂ©rence Ă  un passĂ© reconnu, [
]. D’autre part, le rĂŽle central jouĂ© par la morale, que ce soit pour se mettre Ă  son service, pour militer en faveur des droits de la nature ou pour en exploiter les Ă©quivoques23 ». Bien prĂ©sente dans la variation gĂ©nĂ©rique qui finira par prendre son nom, conte moral », souvent identifiĂ© Ă  Marmontel, la morale l’est aussi, d’une maniĂšre parfois plus surprenante et dĂ©tournĂ©e, dans le conte libertin qui n’en est pas dĂ©pourvu mais peut emprunter des variations d’énonciation qui remettent aussi le principe mĂȘme de morale en question, faisant ainsi de celle-ci une considĂ©ration centrale. 19Dans Ce qui plaĂźt aux dames, Voltaire avait regrettĂ© 24 Voltaire, Ce qui plaĂźt aux dames, dans Contes en vers et en prose, Ă©d. S. Menant, Paris, Classiques ... Ô l’heureux temps que celui de ces fablesDes bons dĂ©mons, des esprits familiers,Des farfadets, aux mortels secourablesOn Ă©coutait tous ces faits admirables, [
]On a banni les dĂ©mons et les fĂ©es ;Sous la raison les grĂąces Ă©touffĂ©esLivrent nos cƓurs Ă  l’insipiditĂ© ;Le raisonner tristement s’accrĂ©dite ;On court, hĂ©las ! aprĂšs la ! croyez-moi, l’erreur a son mĂ©rite24. 20Les vƓux de Voltaire seront finalement exaucĂ©s, mais pas avant le siĂšcle suivant, alors que sous une omnipotente et omniprĂ©sente raison les grĂąces de l’imagination seront Ă©touffĂ©es, et que le raisonner » aura fini par triompher. On reviendra alors avec enthousiasme aux anciennes erreurs », celles qu’affectionnaient les auteurs de contes de fĂ©es de l’Ancien RĂ©gime et leurs lecteurs. 21Dans le climat de positivisme qui envahit non seulement les sciences — c’est prĂ©cisĂ©ment l’époque de l’Introduction Ă  la mĂ©decine expĂ©rimentale de Claude Bernard 1865 — et qui va Ă©galement contaminer les arts — on n’est pas loin du Roman expĂ©rimental de Zola 1880 —, des certitudes toutes positives conquiĂšrent tout sur leur passage, jusqu’à ce qu’on appellerait aujourd’hui les sciences humaines », et notamment la pĂ©dagogie. Or, si on se fĂ©licite des progrĂšs de la mĂ©decine, et si on regarde d’un Ɠil intriguĂ© la science du roman » auquel Proust donnera enfin l’irrĂ©mĂ©diable estocade, l’intrusion des sciences dans l’éducation provoque trĂšs tĂŽt une levĂ©e de boucliers de tout bord. 22Mais comment contrer cette montĂ©e de la science-Ă -tout-va, du positivisme triomphant et conquĂ©rant ? Et, d’abord, avant de pouvoir rĂ©pondre Ă  cette question, une autre s’impose que reproche-t-on donc Ă  ces nouvelles mĂ©thodes d’enseignement inspirĂ©es par les sciences ? La rĂ©ponse est simple leur manque d’imagination. Et pas n’importe quelle imagination il manque cruellement Ă  l’éducation moderne son essence mĂȘme, le merveilleux, source de l’éducation morale. 23En 1869, Édouard Laboulaye, membre de l’Institut, enseignant au CollĂšge de France, juriste, futur sĂ©nateur sous la IIIe RĂ©publique, et lui-mĂȘme auteur de Contes bleus 1863 et de Nouveaux contes bleus 1866, avait prĂȘtĂ© sa plume et son autoritĂ© en prĂ©façant un recueil de Contes allemands du temps passĂ©. Le sĂ©nateur, juriste mais aussi ardent dĂ©fenseur de la libertĂ© — il est non seulement l’auteur de Recherches sur la condition politique des femmes depuis les Romains jusqu’à nos jours, mais il insuffla Ă©galement l’idĂ©e du don de la Statue of Liberty aux États-Unis — dĂ©fend d’emblĂ©e dans sa PrĂ©face » le conte de fĂ©es par l’argument suivant 25 É. Laboulaye, PrĂ©face », dans Contes allemands du temps passĂ©, extraits des recueils des FrĂšres G ... Autrefois, dans le bon temps, c’est-Ă -dire quand nous Ă©tions jeunes, les contes des fĂ©es tenaient une grande place dans l’éducation. Le Magasin des enfants, de madame le Prince de Beaumont [sic], donne une assez juste idĂ©e de ce vieux systĂšme, qui rĂ©gnait il y a cinquante ans. [
] bons ou mĂ©chants, nous espĂ©rions tous qu’en rĂ©compense de l’ennui qu’on nous avait imposĂ©, on nous rĂ©citerait quelqu’un de ces beaux contes qui font rĂȘver tout un jour, comme la Belle et la BĂȘte ou le Prince charmant25. 26 Ibid. 24Le conte, conclut-il, Ă©tait la partie morale de l’enseignement26 ». Pour illustrer la contribution morale du conte de fĂ©es Ă  toute bonne Ă©ducation, Laboulaye donne pour exemple, non plus les contes de Leprince de Beaumont, mais ceux de Perrault 27 Ibid., p. II. Riquet Ă  la houppe nous montrait que l’esprit vaut mieux que la beautĂ© ; Cendrillon nous enseignait la modestie, et le Chaperon-Rouge [sic] la prudence. C’est lĂ  que notre gĂ©nĂ©ration prenait ces convictions robustes que les rĂ©volutions et la vie n’ont pas Ă©branlĂ©es. Nous savions par l’exemple de Barbe-Bleue qu’ici-bas tout finit, ou doit finir, par le chĂątiment du crime et le triomphe de la vertu27. 28 Ibid. 29 Ibid. 25Or, selon Laboulaye, ce corpus, si fondamental pour l’éducation morale de tout enfant, aurait Ă©tĂ© Ă  l’époque non seulement nĂ©gligĂ©, mais, pire encore, dĂ©daignĂ© Aujourd’hui », dĂ©plore Laboulaye, les maĂźtres de l’enfance repoussent avec dĂ©dain ces chimĂšres28 ». On ne voudrait plus que des faits, des chiffres et des lois ». Or, une telle Ă©ducation, un tel systĂšme imposĂ© est faux parce qu’il est incomplet ». Selon Laboulaye, les nouveaux sages » ne voient qu’un cĂŽtĂ© de la nature humaine. Leurs petits prodiges courent risque de n’ĂȘtre que de petits monstres, et peut-ĂȘtre seront-ils encore plus mal Ă©levĂ©s que leurs grands-parents29 ». 26Pour Laboulaye, la morale ne peut venir des lois des sciences seules, et elle ne peut s’apprendre que par ce qui manque Ă  l’homme dans cette Ă©ducation, la piĂšce la plus importante » dans cette ingĂ©nieuse machine » qu’est l’homme son imagination qui, avec la sensibilitĂ©, est chez nous la facultĂ© qui essaye de rĂ©aliser l’idĂ©al, c’est-Ă -dire, ne vous en dĂ©plaise, quelque chose de plus parfait et de plus vrai que ce qu’on voit et ce qu’on touche ici-bas ». Cet avenir meilleur », ce monde plus grand » et avant tout moral, c’est l’imagination qui permet de les envisager, de les construire. Et quel autre genre pourrait mieux agir en antidote, en antipoison Ă  cette Ă©ducation scientifique, que le conte de fĂ©es ? 27Une autre question se pose alors mais oĂč trouver ces contes de fĂ©es ? L’Allemagne s’était dotĂ©e, grĂące au travail des frĂšres Grimm, philologues, grammairiens mais aussi auteurs prĂ©tendus transcripteurs » de contes, d’un corpus purement allemand » qui plus est s’adressait aussi aux enfants, comme l’indique clairement le titre, Kinder- und HausmĂ€rchen, Contes pour les enfants et la maison. 28À une Ă©poque oĂč non seulement le conte revient au-devant de la scĂšne littĂ©raire et culturelle pour contrer les effets nĂ©fastes d’une Ă©ducation exclusivement scientifique qui nĂ©glige l’imagination et son insĂ©parable compagne, la morale, le systĂšme Ă©ducatif doit Ă©galement pourvoir une Ă©ducation Ă  un plus grand nombre de citoyens. Avec les Lois Jules Ferry » de 1881-1882, l’éducation devient gratuite et obligatoire, et 
 laĂŻque. La morale ne peut pas, d’une part, venir des sciences, et elle ne peut plus, d’autre part, s’inspirer de sources bibliques ou plus largement religieuses. 29Certes, comme en atteste notamment l’édition de contes allemands par Laboulaye en 1869, la France pouvait alors puiser dans le corpus allemand des contes Ă  la fois moraux et qui pouvaient s’adresser Ă  des enfants. Mais aprĂšs 1870, aprĂšs l’application des lois Jules Ferry, quand il faut trouver d’autres contes que les rĂ©cits bibliques, on voit mal comment on peut dĂ©cemment puiser la source d’éducation des nouveaux petits citoyens de la jeune IIIe RĂ©publique dans cette culture identifiĂ©e avec la nation responsable de la dĂ©faite et de l’humiliation françaises de 1870. 30OĂč donc trouver ces contes qui exaltent l’imagination tout en enseignant une morale saine et qui seraient d’origine contrĂŽlĂ©e, et bien française ? La rĂ©ponse est simple en France. Oui, certes, mais le corpus de Perrault est bien mince quand il est comparĂ© Ă  celui des frĂšres Grimm. Qui plus est, ses contes ne sont rĂ©solument pas pour des enfants
 Il existe bien un vaste corpus Ă©crit par des contemporains et contemporaines de Perrault. Mais si on pouvait s’en amuser entre adultes sous Louis XIV, leurs contes Ă©taient-ils bien Ă©difiants pour les petits rĂ©publicains ? À ces arguments de poids, une seule rĂ©ponse qu’importe, on les réécrira. 30 Les Contes des fĂ©es, en prose et en vers, de Charles Perrault, Nouvelle Ă©dition revue et corrigĂ©e s ... 31Dans le dernier tiers du xixe siĂšcle, Perrault recevra finalement la gloire officielle et acadĂ©mique qui lui est due avec, notamment, en 186430, une Ă©dition prĂ©cĂ©dĂ©e par une trĂšs longue prĂ©face thĂ©orique de Charles Giraud, Les Contes des fĂ©es, en prose et en vers, de Charles Perrault, Nouvelle Ă©dition revue et corrigĂ©e sur les Ă©ditions originales, et prĂ©cĂ©dĂ©e d’une lettre critique par Ch. Giraud. 31 F. Fertiault, Aux jeunes lecteurs des contes de fĂ©es et aussi un peu Ă  leurs parents », dans Les ... 32 Les Contes des fĂ©es de Charles Perrault, Ă©dition dĂ©diĂ©e aux enfants, Paris, AmĂ©dĂ©e BĂ©delet, 1850. 32Plus tĂŽt dans le siĂšcle avaient dĂ©jĂ  paru des Ă©ditions dans lesquelles les contes de l’AcadĂ©micien n’étaient pas, comme le rĂ©clamera Giraud plus tard, des contes d’auteurs mais de simples rĂ©cits qui relĂšvent d’un domaine public d’oĂč ils ne seraient jamais sortis. Puisque Perrault les aurait tout simplement rhabillĂ©s » dans la derniĂšre dĂ©cennie du Grand SiĂšcle, il suffisait alors de les rhabiller Ă  nouveau, selon la nouvelle mode. ParaĂźtront ainsi Les Contes de fĂ©es de Charles Perrault, revus et prĂ©cĂ©dĂ©s d’une prĂ©face par F. Feurtiault en 184531, ou encore Les Contes des fĂ©es de Charles Perrault, Ă©dition dĂ©diĂ©e aux enfants en 185032. 33 Contes des fĂ©es par Mme d’Aulnoy, revue [sic] par Mlle Marie Guerrier de Haupt, Paris, Bernardin-BĂ© ... 34 La rĂ©habilitation du conte louis-quatorzien au xixe siĂšcle fera l’objet d’une analyse plus longue d ... 33Perrault ne constitue en rien une exception et les contes d’Aulnoy seront
 mangĂ©s Ă  la mĂȘme sauce. Dans son Ă©dition des Contes des fĂ©es par Mme d’Aulnoy, revue par Mlle Marie Guerrier de Haupt33, l’éditrice justifie son Ă©dition, mais aussi sa rĂ©criture, par les dĂ©tails inappropriĂ©s prĂ©sents dans l’ouvrage de la contemporaine de Perrault. Elle fait donc prĂ©cĂ©der sa propre version des contes d’Aulnoy par une PrĂ©face, Ă  lire par les mĂšres ». Dans une dĂ©marche identique, Fertiault avait dĂ©jĂ  fait prĂ©cĂ©der sa version des Contes de Perrault d’un envoi prĂ©liminaire Aux jeunes lecteurs des contes de fĂ©es, et aussi un peu Ă  leurs parents ». Pour respectables qu’ils soient, les contes de l’Ancien RĂ©gime n’étaient pas toujours bien chastes pour de jeunes oreilles, et leurs moralitĂ©s pas toujours aussi simples ni saines. Qu’importe, les voici transformĂ©s, rĂ©crits, remoralisĂ©s pour la circonstance34
 34Cette petite histoire du conte de fĂ©es de l’Ancien RĂ©gime, mais combien y en a-t-il d’autres, montre Ă  quel point le conte de fĂ©es est adaptable, transformable, et comment il doit sans aucun doute sa longĂ©vitĂ©, son Ă©tonnante survie Ă  travers les siĂšcles, les langues, les cultures, les continents, les contextes idĂ©ologiques et poĂ©tiques, Ă  sa grande plasticitĂ©. Et sa grande adaptabilitĂ© qui en fait un des rares genres toujours prĂ©sents dans l’incessante valse darwinienne des genres qui lassent et qui passent, le conte de fĂ©es la doit Ă  ce que Perrault avait, il y a plus de trois siĂšcles, identifiĂ© comme son essence mĂȘme un conte de fĂ©es, c’est avant tout une histoire enjouĂ©e remplie d’imagination et couronnĂ©e par une morale louable et instructive. 35Les articles ici rassemblĂ©s tĂ©moignent de l’intĂ©rĂȘt toujours vivace pour ces rĂ©cits immĂ©moriaux enjouĂ©s, mais aussi pour leurs morales qui, comme les contes qui les vĂ©hiculent, se sont, de tout temps, adaptĂ©es Ă  toutes les modes. Ils tĂ©moignent de l’éternelle richesse du conte, en France mais aussi dans le monde, et de l’invincible vivacitĂ© de l’imagination et du merveilleux, quel que soit leur langue, ou leur pays ou leur Ă©poque. Ces articles analysent les rapports variĂ©s, et intimes mĂȘme s’ils sont parfois apparemment distanciĂ©s, qu’entretiennent les contes de fĂ©es avec la morale, du xviie au xxe siĂšcle, de la France Ă  la Russie en passant par l’Allemagne. Ils tĂ©moignent aussi de la vivacitĂ© et de la pĂ©rennitĂ© de raconter une histoire », de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©investir la fable », expĂ©rience que partage avec nous ici HĂ©lĂšne Merlin-Kajman qui, pour l’occasion, s’est lancĂ©e Dans la gueule du loup ». 36On trouvera Ă©galement dans ce volume des articles qui Ă©clairent les rapports variĂ©s qu’entretient le conte avec la/les morales, Ă  commencer par le grand siĂšcle français du conte. En tant que premier moraliste de l’enfance », pour reprendre l’expression de Fertiault en 1845, Perrault y occupe une place importante. Dans son article, PoĂ©tique du rĂ©cit vie morale et sens moral dans les Contes de Perrault », Jean-Paul Sermain analyse trois Ă©tapes de la formation du sens moral chez Perrault et, partant, nous offre une rĂ©flexion beaucoup plus large sur le sens, et la pertinence, du texte poĂ©tique, et de son enseignement, aujourd’hui. 37Dans son article, Reconfigurer les contes pour moraliser autrement. Fuseau, quenouille de verre et pantoufle de verre », Ute Heidmann analyse le processus dialogique de reconfiguration textuelle, intertextuelle, gĂ©nĂ©rique et scĂ©nographique de rĂ©cits et recueils dĂ©jĂ  existants dans le cadre de la reformulation des morales et des moralitĂ©s des contes de la premiĂšre vague, notamment chez Perrault et LhĂ©ritier. En particulier, elle analyse comment les auteurs français de contes dĂ©finissent les paradigmes poĂ©tiques, hermĂ©neutiques et moraux qui donnent lieu Ă  des façons significativement diffĂ©rentes de raconter et de moraliser ». 38Pierre-Emmanuel Moog traverse les siĂšcles et les contextes culturels, idĂ©ologiques, nationaux et linguistiques dans L’interdit salutaire Ă  travers deux cas merveilleux Cendrillon Perrault et Les Six Cygnes Grimm ». Il propose ici une analyse des fonctions de l’interdit, non seulement dans la Cendrillon » de Perrault, mais Ă©galement chez sa descendante allemande Aschenputtel » des frĂšres Grimm, ainsi que dans les Die sechs SchwĂ€ne », Les six Cygnes », des mĂȘmes Grimm. Il y analyse les fonctions de l’interdit, levant le voile en passant sur un des mystĂšres de la fĂ©erie pourquoi, alors que, minuit ayant sonnĂ©, tous les Ă©lĂ©ments du costume et de l’équipage de Cendrillon reprennent leur forme initiale, les pantoufles de verre restent 
 en verre
 ? 39Si la morale et l’éthique ont jouĂ© un rĂŽle central Ă  l’époque des LumiĂšres, on connaĂźt aussi le dĂ©sintĂ©rĂȘt de leurs contemporains pour l’irrationnel, et pour le merveilleux. Qu’il se dĂ©cline d’une maniĂšre pĂ©dagogique Ă  la maniĂšre de Marie-Jeanne Leprince de Beaumont dont l’un des contes constitue aujourd’hui une rĂ©fĂ©rence culturelle sur une Ă©chelle planĂ©taire, La Belle et la BĂȘte », passe encore. Il pourra aussi ĂȘtre en dĂ©calage comique et parodique Hamilton, libertin CrĂ©billon, ou moral Marmontel, mais il ne sera plus le conte du tournant du siĂšcle prĂ©cĂ©dent. 40C’est sur cette production contemporaine des LumiĂšres et leurs rapports parfois ambigus, mais toujours centraux, avec la morale, que les articles d’Emmanuelle SempĂšre, de StĂ©phanie Bernier-Tomas, de Magali Fourgnaud et de Françoise Gevrey jettent une lumiĂšre nouvelle. Les articles d’Aboubakr ChraĂŻbi et de Dominique Jullien se penchent sur un corpus nouveau Ă  l’époque et qui sera, lui aussi, vouĂ© Ă  une longue vie, l’orientalisme merveilleux qui se dĂ©veloppe dans le sillage des Mille et Une Nuits d’Antoine Galland. 41Emmanuelle SempĂšre analyse ici les avatars du persiflage » chez Moncrif, Duclos et CrĂ©billon, notion dont l’analyse permet d’interroger les fonctions du discours dans la vie en sociĂ©tĂ© par le rĂŽle jouĂ© par le persiflage » au carrefour de la philosophie morale et de l’analyse sociale. StĂ©phanie Bernier-Tomas analyse le plaisir Ă©rigĂ© comme principe dans le conte en vers du grand siĂšcle libertin que fut le SiĂšcle des LumiĂšres. Traversant les xviiie et xixe siĂšcles, l’article de Dominique Jullien propose une analyse du lien entre enjeu moral, enjeu politique et enjeu thĂ©rapeutique des contes chez Galland et dans la sĂ©quence d’histoires morales qui occupent huit nuits dans la version Burton, de la 145e Ă  la 152e nuit, mais sont Ă©galement prĂ©sentes dans Les MystĂšres de Paris d’EugĂšne Sue 1842-1843, best-seller socialiste fortement imprĂ©gnĂ© des Mille et Une Nuits. 42L’article d’Aboubakr ChraĂŻbi offre encore une lumiĂšre nouvelle sur un conte des Mille et Un Jours » de PĂ©tis de la Croix, L’Histoire des deux frĂšres gĂ©nies d’Adis et Dahi », conte dont les origines sont encore indĂ©terminĂ©es et dont ChraĂŻbi rĂ©vĂšle, au-delĂ  des apparences ironiques, la morale surprenante. Dans son article Critique et morale dans Le Taureau blanc de Voltaire 1774 », Magali Fourgnaud analyse l’avatar original de l’ultime conte oriental de Voltaire qui y utilise le matĂ©riau biblique pour crĂ©er un conte de fĂ©es oriental, fantaisiste et absurde. Fourgnaud analyse comment, se prĂ©sentant d’emblĂ©e comme une rĂ©criture de plusieurs Ă©pisodes surnaturels de la Bible, ce conte propose une moralitĂ© originale qui doit se libĂ©rer de toute transcendance et trouver son fondement dans la conscience humaine, et dans la vĂ©ritĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e par un travail critique. 43Dans l’article qu’elle consacre Ă  La “morale expĂ©rimentale” du conte l’exemple des Contes sages et fous d’AngĂ©lique Desjardins 1787 », Françoise Gevrey Ă©claire d’un jour nouveau les contes qui ont paru Ă  la charniĂšre de deux Ă©poques, tĂ©moignant d’un dĂ©sir d’assumer la libertĂ© d’un merveilleux revendiquĂ© cherchant Ă  plaire Ă  un public mondain, tout en voulant aussi mettre la morale au premier plan dans des allĂ©gories dont le but est clairement d’éduquer. Gevrey offre ici une analyse de quelques-uns de ces contes du SiĂšcle des LumiĂšres, siĂšcle de CrĂ©billon mais aussi de FĂ©licitĂ© de Genlis, contes forcĂ©ment fous, et sages. 35 Source 44Les contes, on le sait, ont traversĂ© les continents, les siĂšcles, les langues, pour parfois se catalyser et se fixer Ă  jamais sous un nom, faisant oublier tant d’autres versions parfois orales anonymes, mais Ă©galement littĂ©raires et bien attestĂ©es. La comĂ©die musicale rĂ©cente Raiponce et le Prince Aventurier, jouĂ©e au Théùtre Saint-Martin et nominĂ©e dans la catĂ©gorie jeune public aux MoliĂšres 2016, spectacle qui a remis au goĂ»t du jour les aventures de la fameuse hĂ©roĂŻne enfermĂ©e en haut d’une tour sans porte et dont on se souviendra de la longue chevelure couleur d’or, semble ainsi s’inspirer uniquement de l’hĂ©roĂŻne Rapunzel des frĂšres Grimm. Comme l’indique le site promotionnel “Raiponce”, le cĂ©lĂšbre conte des frĂšres Grimm, est enfin adaptĂ© en spectacle moderne, Ă©nergique et plein d’humour, dans la grande lignĂ©e des comĂ©dies musicales anglo-saxonnes35. » On a oubliĂ© que l’hĂ©roĂŻne s’appelait aussi jadis, au temps de Versailles, Persinette, et que c’est une contemporaine de Perrault, Charlotte-Rose Caumont de La Force, qui avait dĂ©jĂ  contĂ© les aventures en 1697. 45On sait Ă  quel point les frĂšres Grimm ont puisĂ© dans le corpus français de l’Ancien RĂ©gime pour en faire des contes purement allemands » dans leur entreprise pĂ©dagogique et nationaliste. Dans son article Contes pour enfants ou livre d’éducation ? Albert Ludwig Grimm et les “frĂšres Grimm” autour de Schneewittchen », JoĂ«lle LĂ©geret montre que les cĂ©lĂšbres auteurs des Kinder- und HausmĂ€rchen n’ont pas pratiquĂ© des emprunts manu militari qu’en France, mais aussi dans leur propre pays, parmi leurs propres contemporains dont on a, comme ce fut le cas de Charlotte-Rose Caumont de La Force, presque fini par oublier les noms. 46Il reste beaucoup Ă  dire sur le conte, sur le conte et la morale
 aujourd’hui et aussi dans cet autre grand siĂšcle du conte qu’a Ă©tĂ© le xixe siĂšcle, Ă©poque du scientisme mais aussi du Romantisme et de l’émergence des nations, des RĂ©publiques, et de l’éducation obligatoire. Les histoires de la littĂ©rature de ce siĂšcle nĂ©gligent souvent la contribution du conte de fĂ©es de l’Ancien RĂ©gime qui n’est pas Ă  proprement parler un genre nouveau. Mais on sait d’autre part que le moindre changement dans la parure » du conte peut en changer l’essence mĂȘme. Jean de Pallacio a analysĂ© Les Perversions du merveilleux. Il reste encore tout un pan de la littĂ©rature merveilleuse du xixe siĂšcle Ă  analyser, ces perversions polymorphes et variĂ©es, rĂ©critures parfois anonymes, en France mais aussi Ă  travers les continents, toute cette littĂ©rature qui a passionnĂ© les contemporains de Balzac et de Victor Hugo mais qui n’ont que trop rarement droit au chapitre dans les histoires de la littĂ©rature du xixe siĂšcle. 47VĂ©ronika Altachina nous propose ici un bel exemple de rĂ©criture dans son analyse du destin des contes de Perrault en Russie deux siĂšcles aprĂšs leur parution. C’est une preuve, s’il en fallait encore, de l’infinie plasticitĂ© du conte de fĂ©es, que les contes de Perrault Ă©crits pour amuser des aristocrates adultes sous Louis XIV aient Ă©tĂ© rĂ©cupĂ©rĂ©s, russifiĂ©s » deux siĂšcles plus tard pour servir Ă  l’éducation populaire des petits Russes. Certes, comme le montre l’analyse d’Altachina, la russification de Perrault est importante et profonde pour permettre une identification aux contes, mais elle a permis aux Contes de l’AcadĂ©micien de faire partie dĂ©sormais du patrimoine littĂ©raire et culturel russe. On apprendra notamment comment la russification » du conteur français est passĂ©e par la langue, orale et littĂ©raire, la culture et 
 la morale sous toutes ses formes ou dans toutes ses implications. S’il nous paraĂźt anodin que les petites diablesses de l’ogre qui ont dĂ©jĂ  le teint frais parce qu’elles mangent de la chair fraĂźche comme leur pĂšre » et [promettent] beaucoup, car elles mordaient dĂ©jĂ  les petits enfants pour en sucer le sang » soient les propres filles de la bonne femme de l’ogre », ce dĂ©tail a apparemment paru saugrenu pour les enfants de l’empire de Nicolas II, puis de la Russie soviĂ©tique. Elle ne pouvait, au mieux, ĂȘtre que 
 leur belle-mĂšre, et non la mĂšre de tels monstres en herbe, ce qu’elle devint dans le texte russe. 48Qu’elle soit leur mĂšre ou leur marĂątre, on ne peut que s’émerveiller du fait que les contes de Perrault aient autant Ă©merveillĂ©, autant fait rĂȘver au pied du Trianon il y a plus de deux siĂšcles qu’à l’ombre de Saint-Basile-le-Bienheureux deux siĂšcles plus tard. 49Comme quoi, le conte n’a pas fini de dire son dernier mot. 50Il Ă©tait, et il sera, une fois

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